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Nadar

Nadar (1820 - 1910) est principalement connu pour ses photographies mais il était aussi, caricaturiste, directeur de revues satiriques, écrivain et aéronautes. En plus de ses photos, ses dessins et ses manuscrits racontent le Paris littéraire et artistique du XIXème siècle. A découvrir lors d’une rétrospective inédite à la Médiathèque de Nancy !

Si Nadar (1820-1910), de son vrai nom Gaspard-Félix Tournachon, est surtout connu du grand public pour ses photographies, il fut aussi journaliste, écrivain, caricaturiste, pamphlétaire, dessinateur, directeur de revues satiriques et… aéronaute !  L’homme a ainsi vécu à une époque riche et laissé de nombreux témoignages sur ce qu’était le Paris littéraire et artistique du XIXème siècle. Plus qu’un photographe, Nadar était un touche-à-tout, une personnalité fantasque toujours avide d’aventures, de découvertes. Et un génie, conformément à l’adage qui veut qu’on distingue le génie de la folie à l’aune du succès...
 
nadarA 17 ans, lorsque son père décède, Felix Tournachon abandonne ses études de médecine et devient « gratte-papier » pour nourrir sa famille. Il monte alors à Paris, lance ses propres parutions, fréquente les artistes et écrivains de l’époque tels Nerval ou Baudelaire, et réussit à s’assurer les collaborations de personnalités comme Balzac, Dumas, Gautier, Daumier pour son journal « Le Livre d’Or ». Ses amis le surnomment Tournadar à cause de son habitude à ajouter à la fin de chaque mot la terminaison « dar ». Et ainsi naquit le personnage de « Nadar ». S’il se rêve écrivain et publiera quelques romans, il sera plutôt reconnu pour son talent de caricaturistes. Mais l’homme rêve encore d’aventures. En 1848, entre deux aventures éditoriales, il s’engage dans la légion polonaise pour porter secours à ce pays en pleine révolution, est fait prisonnier, revient en France à pieds, puis est engagé comme agent secret pour surveiller les mouvements de troupes russes à la frontière prussienne !
 
« De Nadar »
 
En 1851, il s’atèle à réaliser un « Musée des gloires contemporaines », en croquant 300 personnalités de l’époque, et gagne un début de notoriété. Par la suite, il va continuer de « tirer des portraits », mais à l’aide d’un tout nouvel outil : la photographie. Il ouvre alors son studio dans le quartier Saint-Lazare et tout Paris passe devant l’objectif de Nadar. Dans la foulée, il va se faire le pionnier de la photographie aérienne en embarquant son appareil dans un ballon et en shootant le village du Petit Bicêtre (actuel Clamart), un épisode illustré par le génial dessinateur, Honoré Daumier (voir illustrations) qui aurait aussi inspiré Jules Verne pour ses « 5 semaines en ballon », et autres « De la Terre à la Lune ». Le nom du héros, Michel Ardan, serait ni-plus ni-moins, que l’anagramme de Nadar. C’est aussi lui qui invente le flash au magnésium et prouve son efficacité en photographiant les catacombes de Paris… Lors du siège de Paris en 1870, il participe enfin aux missions d’observations depuis ses aérostats, prêtera son atelier pour accueillir l’exposition des « Refusés », qu’on rebaptisera bientôt « Impressionnistes ». Bref, si un homme a embrassé son époque, c’est assurément Nadar !
 
Organisée par le Centre Image Lorraine, l’exposition qui lui est dédiée rassemble une grande quantité de documents originaux. Elle ne se cantonne pas à évoquer le photographe, et balaye l’ensemble des domaines dans lesquels il a exercé avec talent. On trouve là une centaine de clichés de célébrités de l’époque, parmi lesquels Sand, Zola, Hugo, Daudet, Lamartine, Rossini, Sarah Bernhardt, ainsi que du matériel de prise de vue. Mais aussi des dessins, caricatures et publications diverses signées de l’artiste, ainsi que des témoignages de son implication dans le développement de l’aérostation et de la photographie aérienne…
 
Exposition visible aux horaires d’ouverture de la médiathèque :
 Mardi et jeudi : 13h à 18h
 Mercredi et samedi : 10h à18 h
 Vendredi et dimanche : 14h à 18h
 Initialement prévue jusqu’au 15 octobre, l’exposition est prolongée jusqu’au 11 décembre 2011
 Entrée libre

Article proposé par Julian Vogin et www.mylorraine.fr

Au service de la photographie depuis 2001