Photo Plus Expo
New York, NY,
23-26 octobre 2013
Le salon-festival est organisé par le magazine photo PDN (Photo District News) qui a outre-Atlantique une audience nationale.
Cette année près de 300 exposants ont encore attiré près de 24 000 participants en 4 jours. Il faut dire que depuis quelques années le salon s’est étoffé de plusieurs jours d’ateliers et de présentations. Cette année ils étaient parrainés par le groupement des photographes de mariage et de portraits américains (WPPI). À cela vient s’ajouter une lecture de portfolio ($ 275, en gros 220 € pour 5 lectures). Environ 175 professionnels d’horizons aussi divers du monde de la photographie que la presse (le New York Times, New Yorker, Rolling Stone…), la mode, la publicité, les galeries et musées d’art, les maisons d’éditions, les agences photo (Magnum et VII étaient représentés) sont présents. Ici encore c’est une collaboration qui est à l’origine de la manifestation de ce phénomène maintenant planétaire où se pressent tant aspirants photographes qu’artistes déjà exposés ou publiés. Inspiré par Fotofest (Houston, Texas) et plus récemment Les Rencontres d’Arles, Jeff Dunas, photographe réputé des deux côtés de l’Atlantique, créateur et directeur du festival photo de Palm Springs, est à l’origine de cette initiative qui cette année à nouveau a rassemblé un fort troupeau de participants !
La particularité de Photo Plus c’est que l’entrée au salon même est gratuit si l’on s’inscrit à l’avance via internet. Sur place il faut s’acquitter de $ 70. Les stages/ateliers sont aussi payants : un forfait journalier de $ 199 ou $ 499 leur donne accès.
Trois mini conférences sont ouvertes au public. Cette année les invités en étaient l’astronaute Donald Pettit et ses vues en pause longue de l’espace, le photographe Mark Seliger (Rolling Stone), et Rick Smolan photographe de plateau, publié par le National Geographic, un des créateurs de la série de projets/livres Un jour de la vie de…
Comme l’année dernière Nikon était un des sponsors principaux, mais Canon, Epson, Sony, Olympus, Panasonic, Tamron, le français Canson même, rivalisaient par la taille et la surface de leurs stands. Absent il y a deux ans mais revenu l’année dernière, Leica était aussi présent avec ses boitiers M.
Deux marques présentaient plusieurs nouveautés, dont certaines non encore sur le marché :
Sony affichait ses derniers boitiers avec un stand particulier pour le RX1R (capteur plein format 24x36 mm, optique fixe de 35 mm f2, 24 Mp : $ 2800), version sans filtre anti-alias du RX1, et le RX100-2 ( capteur 13,2x8,8 mm, 20 Mp, zoom, $ 750) version revue du RX100 ($ 600) augmentée d’une griffe porte-flash, contact pour un viseur électronique (celui du RX1… $ 450 quand même !), d’un écran orientable, et de possibilités wifi. Enfin utilisant le même capteur que celui des RX100, le tout nouveau compact à viseur électronique en forme de réflexe, doté d’un superbe zoom 24-200 mm à ouverture constante de f 2 signé Zeiss T* pour $ 1300 tout de même, mais un parfait outil de voyage embarquant wifi et écran arrière orientable.
-le X E-2 remplace le X E-1 avec un capteur Fuji amélioré (X Trans/CMOS II, même différence qu’entre X 100 et X 100s), un viseur électronique de 2 360 000 pixels, un processeur EXR 2, une vitesse de mise au point améliorée, wifi et un optimiseur d’image ;
- ensuite vient le X M1 même capteur (16 Mp), wifi, mais pas de viseur électronique (il faut viser avec l’écran dorsal) ;
- puis le X A1, avec un CMOS « normal », soit avec arrangement des pixels de façon Bayer (une ligne de pixels alternés bleus et verts, suivie par une ligne de verts et rouges… donc risque de moiré, donc filtre anti-moiré. Ce filtre est inexistant sur les modèles décrits ci-dessus car les capteurs X Trans/CMOS Fuji, spécial maison, ont une disposition du même nombre de pixels de façon plus aléatoire rendant inutile le filtre anti-moiré, donc permettant des images plus détaillées), wifi ;
- le X F1 avec un capteur CMOS classique lui aussi mais plus petit (12 Mp pour une diagonale de 2/3 de pouce, environ 8,8 mm) ;
- le X Q1 doté du même capteur X-Trans CMOS II de 2/3 de pouce que le récent X20 (remplaçant du X10) de 12 Mp. Wifi incorporée.
Au niveau des objectifs pour le système X, la gamme s’est enrichie de 5 nouveaux venus : le XF 55-200 mm f 3,5-4,8 stabilisé, le XF 14 mm f 2,8, et les tout récents XFC (« C » = pas de bague de diaphragme) 50-230 mm 4,5-6,7 et XF 27 mm f 2.8 et surtout le tant attendu XF 23 mm f 1,4. Ce dernier est une petite merveille de finition (y comprise échelle de profondeur de champ) et de précision, un équivalent 35 mm pour plein format que beaucoup d’utilisateurs d’appareil X attendent depuis la sortie du X Pro 1 !! Le voici… bientôt (disponible fin octobre 2013).
Capteur Fuji X Trans CMOS
Canon n’avait pas moins de 5 nouveaux réflexe dont le haut de gamme le D1 X. Mais le gros de l’effort de promotion était sur ses imprimante, surtout la Pixma Pro 1.
Nikon lui avait choisi le mois d’octobre pour annoncer et présenter son tout nouveau AW1, une combinaison Nikonos et du système 1 (modèles J et V, au capteur de 13,2 x 8,8 mm = un facteur de x2,7) : 14 Mp, objectifs interchangeables descendant à 15 m sous l’eau.
Côté impression numérique, une fois passé le stand Canon, Epson bien sûr mais aussi le français Canson se taillaient la part du lion avec des stands galeries. Étaient aussi présents pour leurs papiers Hahnemuhle, Innova, Moab et Museo. Le grand absent était Ilford (Suisse) ; son jumeau britannique Harman n’était pas de la partie non plus.
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Pour en savoir plus sur l'auteur de cette rubrique Chronique par Bruno Chalifour Site : www.brunochalifour.com E-mail : |