Chili - Argentine
En route vers le nord
Lundi 19 janvier 2009
Nous avons repris maintenant notre vie de nomade, il y est vrai que nous sommes restés plus d’un mois entre nos différents amis, ici, au Chili. En partant de Santiago nous avons pris la direction du nord, l’idée est de passer le col de Agua Negra pour retourner en Argentine, mais ce col est à plus 4720m ! On vous tiendra au courant.
Première étape au bord de la mer pacifique à Zappailar, avec une eau entre 16° et 17° on ne fait pas trop les malins mais les enfants eux s’amusent comme des fous dans les vagues.
Ensuite au lieu de continuer sur l’autoroute on est rentrés dans les terres, plus dépaysant, la route traverse la pré-cordillère et on découvre une vallée remplie de vignobles entre Combarbala et monte Patria. Pourtant l’endroit est sec, très sec, il y a des cactus partout et on se demande comment ils arrivent à cultiver du raisin sur un sol apparemment pauvre. Mais le vin qui sort d’ici est paraît-il très bon (je vais le goûter pour vous). Vraiment une vallée étonnante qui mérite de faire le détour, le contraste entre le vert des vignes et le blanc-gris des sols est saisissant.
En fin de vallée on trouve un lac où nous nous sommes installés pour la nuit, encore un endroit malheureusement surpeuplé de pralins !
Dans les étoiles…
Jeudi 29 janvier 2009
La région nord du Chili est un nid d’observatoire, le ciel est ici un des plus purs de la planète. On y retrouve parmi les plus grands observatoires du monde notamment le Tololo et plus récemment Gemini. En remontant la vallée del Elqui on s’arrête à Vicunia pour se renseigner sur ces observatoires (à l’office du tourisme bien sûr !). Il y en a un qui s’appelle Mamallurca qui a été spécialement conçu pour être visité, mais les réservations sont quasi complètes pour ce soir. Finalement on décide de monter à l’observatoire pour y passer la nuit, même si à l’office il m’ont dit qu’on ne pouvait pas y dormir…
Arrivés là haut un garde nous demande si on a réservé, après discussion non seulement il nous trouve 5 places mais en plus il nous autorise à dormir sur place ! La soirée fut géniale, on a pu voir des nébuleuses, des amas d’étoiles et touche finale vers 1h du matin Saturne s’est levé à l’horizon et on a pu admirer son anneau au téléscope. Les filles étaient super contentes, même si elles se sont un peu perdues entre la galaxie, la voie lactée et le système solaire ! J’ai essayé de faire des photos du ciel ce soir là mais…trou noir ou chou blanc comme vous voulez.
On a passé une belle soirée.
Le paso San Francisco
Jeudi 29 janvier 2009
Il existe plusieurs solutions pour passer en Argentine depuis le nord de Santiago, le paso Agua Negra, le paso San Francisco et le paso De Jama. Tous sont à plus de 4500m. Le paso de Jama on va le faire d’ici trois semaines pour revenir sur le Chili, à San Pedro de Atacama.
On a choisi le paso San Francisco et c’est un des moments les plus forts de ce début de voyage. La montée commence à Copiapo côté Chili, tout de suite on se retrouve dans un désert aride où le vert est une option non utilisée par mère nature. La piste avance au fond de la vallée et de chaque côté des montagnes grises sans arbres, seuls quelques arbustes brûlés par le soleil persistent sur les pentes sablonneuses et sans vie. Pendant une heure la piste ne semble pas monter réellement, finalement on commence les lacets pour arriver sur ce qui ressemble à un plateau. Le camping car se comporte bien, il ne semble pas souffrir plus que ça. Sur le plateau on trouve des pistes qui partent à droite et à gauche vers des mines de cuivre. On continue suivant quelques lacets serpentant au milieu d’un canyon qui nous amènent un peu plus haut, de nouveau sur un autre plateau. Le camping car commence à avoir quelques difficultés à garder les régimes et j’ai du mal à enclencher le turbo. On ne sait toujours pas à quelle altitude nous sommes, aucune indication sur le bord de la piste à part les kilomètres depuis Copiapo. A la borne 134 km, sur un plateau entouré de belles montagnes, on décide de s’arrêter pour y passer la nuit. Le décor est magnifique, les montagnes ont des nuances de couleurs entre le gris, le rouge et le vert du minerai de cuivre oxydé (je suppose).
La nuit je vais faire un tour dehors et je contemple le ciel. De ce côté de la terre la voûte céleste est vraiment magnifique et la voie lactée ressemble à une traînée blanche dans laquelle la ceinture d’Orion et les pléiades dégagent toute leur beauté.
Les nuits sont fraîches et le matin il fait 6° dans le camping car. Après un bon petit déjeuner les enfants sortent jouer et le soleil commence à sortir ses rayons chauds. Avec Sophie et Noa on décide de monter au sommet de la petite montagne juste en face du camping car. La pente est sablonneuse et on avance difficilement mais on trouve des chemins de travers et notre pas se fait plus sûr. Le souffle est un peu court mais sans plus, on ne sait toujours pas à quelle altitude nous sommes. Arrivés au sommet, au bout d’une heure de montée, on contemple la vallée qui s’étale sous nos regards ainsi que les montagnes avoisinantes remplies de ces mêmes couleurs minérales. Une impression de calme et de paix se dégage de ce lieu, on est tellement bien ici qu’on décide de rester une nuit de plus. En redescendant, la pente de sable nous permet de courir en douceur, tout en dégageant un nuage de poussière à chaque glissade.
Plus tard dans l’après midi, un Hollandais au volant d’un Land Rover s’arrête près de nous, en discutant on lui demande à quelle altitude on peut être. Sortant son altimètre électronique il nous dit : 3400m ! On pensait être à 2500 m, pas plus ! Et dire que ce matin on a fait une heure de montée avec Noa à certainement plus de 3800, et sans problème. C’est très rassurant car on ne savait pas comment se comporteraient les enfants entre 3000 m et 4000 m. La journée se termine et on va passer notre deuxième nuit plus haut que prévu et finalement c’est une bonne acclimatation pour le passage du col demain à plus de 4700 m.
Le lendemain, le temps de tout préparer, on part vers 8h30. La piste continue à monter en pente douce sur encore une vingtaine de kilomètres avant de commencer les véritables lacets. Le décor est toujours aussi beau et on s’arrête souvent pour prendre des photos. Le camping car monte tranquillement en deuxième, de toute façon la troisième ne tient pas. Les enfants vont bien, personne n’a mal à la tête. Au sommet on retrouve un plateau immense avec des sommets enneigés au loin et sur le côté un panneau annonce : frontera 125 km. On doit être à 4000 m, cela veut dire qu’on va rester à cette altitude et même plus pendant au moins encore facilement trois bonnes heures.
La piste est excellente, rien à voir avec le ripio de la route 40 ! On roule une heure et on se retrouve face à notre premier salar, juste avant la douane chilienne. C’est un lac de sel entouré de montagnes aux pointes enneigées, c’est beau, très beau. Après le passage de la frontière on recommence à monter, on arrive sur les hauteurs d’un petit canyon. En contre bas, on découvre un rio avec un bon débit d’eau et autour de lui une belle végétation verte avec des reflets jaunes, surprenant à cette altitude car nous sommes maintenant vers 4400 m. Plus loin, encore un autre plateau ! Le soleil tape fort et à chaque pause pipi (on boit énormément en altitude) personne ne sort sans lunettes ni chapeaux. Encore une petite heure de route et derrière une falaise se dévoile à nos yeux la Laguna verde…un lac naturel de couleur émeraude. Que la nature est belle quand on la laisse tranquille. Les enfants se baignent dans des sources d’eaux chaudes sur le bord du lac, mais on décide de ne pas rester trop longtemps, la pancarte indique plus de 4300m.
Et voici le sommet du col, le paso San Francisco à 4726 m. J’immortalise l’instant. Bravo les enfants, vous avez passé avec les honneurs votre baptême des 4000 m. La descente vers l’Argentine est moins spectaculaire, c’est une route longue de 200 km jusqu’à Fiambala, la prochaine ville. Au total nous avons fait aujourd’hui plus de 350 km, dans un décor superbe avec une nature puissante. Nos yeux sont remplis d’images magiques, nos esprits libres de toutes pollutions, un grand sentiment de liberté nous habite. Ce fût vraiment une très belle journée.
Entre Cafayate et Salta
Mercredi 11 février 2009
Le nord de l’Argentine est vert, du moins depuis entre Cafayate et Salta. Ca change par rapport à ce qu’on a vu vers Chilecito. Cafayate est un village rempli de vignobles, les collines sont toutes occupées par des vignes d’où sort un très bon vin comme le Malbec. Nous nous avons trouvé un producteur qui fait du vin biologique, après une présentation et avoir goûté nous sommes repartis avec 2 bouteilles de blanc et une de rouge.
La route qui mène de Cafayate à Salta est magnifique sur le début, on passe entre des dédales de roches rouges toutes plus sculptées les unes que les autres. Avec toujours ce vert au milieu qui rend le contraste saisissant.
Nous avons du nous arrêter au moins tous les 500m pour prendre des photos, mais comme d’habitude elles rendent moins que la réalité. A moins que le photographe soit vraiment mauvais !
Nous allons bientôt repasser au Chili par un autre col, la paso de Jama, d’ici 2 ou 3 jours. Un col à 4700m mais nous sommes rodés maintenant.
Pizza Argentine !
Ne cherchez plus ! Nous les avons trouvés ! Le Lonely Planet vous dira qu’elles sont à tel endroit, le Routard vous dira autre chose mais nous on peut vous le dire, les meilleures pizzas d’Argentine sont chez Edwige et Christophe à la Casa de Wanda !
Au feu de bois, avec une pâte maison elles sont uniques. Alors pour les amateurs qui circulent actuellement vers Cordoba n’hésitez plus et foncez à la Casa de Wanda à Los Molles.
Merci à vous Edwige et Christophe de votre accueil.
La Casa de Wanda
Calle Intiuan, Los Molles
CP 5885 Villa de las Rosas
Provincia de Cordoba
Texte et photos : Adrien Duvillard
Retrouvez les Pralins sur leur blog : www.lespralinsautourdumonde.com
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CHILI :
Données générales
Relief et géologie
Situé sur la côte pacifique de l’Amérique du Sud, le Chili s’étire sur ses 4 300 kilomètres de long, du Pérou au cap Horn, avec une largeur moyenne de 180 kilomètres (de 440 kilomètres au maximum à la latitude 52°21 S et 90 kilomètres au minimum à la latitude 31°37 S au Nord de Santiago).
Des frontières naturelles isolent le Chili de ses voisins : il est séparé de l’Argentine par la Cordillère des Andes, de la Bolivie et du Pérou par le désert d'Atacama[31]. La superficie totale du pays est de 756 900 km², en comprenant l’archipel de Juan Fernández et l’île de Pâques. Le Chili revendique par ailleurs 1 250 000 km² de l’Antarctique. Le pays se situe dans une zone fortement sismique et volcanique : cette activité découle de la poussée de la plaque tectonique de Nazca sous la plaque sud-américaine supportant le continent. Le pays fait partie de la ceinture de feu du Pacifique.
Climat
La géographie très particulière du pays se reflète sur son climat. Ainsi, le nord est chaud, aride et désertique. La zone centrale bénéficie quant à elle d’un climat méditerranéen[32],[33] et possède des vallées fertiles. Le courant de Humboldt modère les températures tout le long du pays, ce qui favorise le développement humain. Quand les températures du Pacifique augmentent à cause d'El Niño, les précipitations augmentent brusquement causant ainsi de graves inondations dans le pays.
Le Sud connaît un climat de type océanique froid et humide. L’île de Pâques bénéficie d’un climat maritime à caractéristiques subtropicales. Au Chili, les saisons sont inversées par rapport à l’Europe. Dans la région centrale, l’été débute fin décembre et s’achève fin mars. L’hiver, peu rigoureux, dure de juin à août.
Source : wikipédia.