Hyères-les-Palmiers, Villa Noailles. Le point de départ du fameux Festival International de la Mode et de la Photographie, dont la 26ème édition se déroule en ce moment-même. « It's the villa, it's the view, it's the city, it's the beatch... »
Lorsque j'arrivais seule dans les coulisses de l'événement, mon reflex Nikon pendu à mon cou, je ne réalisais pas à quel point ces quelques jours allaient être intenses. En revanche, j'étais bien consciente de la chance que j'avais de me trouver ici, entourée de mannequins, photographes, designers et journalistes... moi qui ne suis qu'une jeune amatrice de photographie de mode âgée de 16 ans.
Jour 1 : désignation de ma mannequin et de mon portant de vêtements, répétitions. En effet, en plus d'avoir le droit de réaliser des photographies des coulisses, j'étais aussi l'habilleuse d'Agnes, une jeune fille de 20 ans et d'un mètre 81, ne parlant pas un mot de français. Les premières minutes étaient quelques peu stressantes, de par la barrière de la langue et les vêtements de créateurs fragiles et inconnus avec lesquels nous devions nous familiariser. Bien heureusement, l'ambiance s'est rapidement détendue et la complicité n'a pas tardé à s'installer entre tous et toutes. De premières photographies furent prises. Je profitais à fond de ces instants privilégiés : le fait de pouvoir photographier de réelles mannequins aux traits et caractères particuliers était une première pour moi.
Jour 2 : j'ai eu le privilège de pouvoir assister à la présentation des tenues au jury du Festival. Nous étions 15 habilleurs pour 37 mannequins si mes souvenirs sont exacts. Ce fut l'occasion de renforcer les liens que nous avions créés la veille, et de faire notamment la connaissance de l'une des seules modèles du défilé dont la nationalité est française ! De plus, cela me donnait une chance de tirer des portraits dans un environnement différent des coulisses de l'événement. Nous étions en effet en plein air, et la végétation était présente.
A 21 heures commençait le premier défilé du festival. Incroyable. Je me croyais à la fois spectatrice et actrice d'un documentaire sur la Fashion Week, ou du Diable s'habille en Prada... Je pris énormément de plaisir à immortaliser les sublimes maquillages et coiffures des mannequins. Le travail réalisé par les coiffeurs et maquilleurs était à couper le souffle : d'une telle énergie, d'une telle beauté, d'une telle efficacité et d'une telle rapidité ! J'étais d'autant plus fière et motivée que je côtoyais des photographes du magazine Vogue...
Jour 3 : ambiance de plus en plus amicale ! Des centaines de photographies se sont enregistrées dans ma carte mémoire. Un souvenir restera gravé à jamais dans ma mémoire : le défilé avec les mannequins, sur « scène », devant la télévision, les photographes et le public. J'ai ainsi compris l'une des difficultés du fait d'être modèle... les flashes des appareils photos nous aveuglaient !
Jour 4 : le dernier défilé et la remise des prix. Encore de nombreuses photos et une apparition en public pour le final, avec toute l'équipe des backstages. L'ambiance était particulière lors de l'annonce des vainqueurs : je n'ai même pas osé sortir mon Nikon !
En somme, ces quelques jours passés en compagnie de professionnels de la mode m'ont sans aucun doute fait évoluer. Je n'en suis ressortie qu'avec une passion plus forte pour la photographie, de nouveaux objectifs et sans doute une meilleure maîtrise de mon reflex ! De merveilleux souvenirs se sont inscrits dans ma mémoire, et je compte bien renouveler l'aventure au prochain Festival de la Mode et de la Photographie. Rendez-vous donc l'année prochaine !
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Texte et photos par Pauline Hardouin
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