Paint.Net
Par : Rémy Pilliard
Paint.Net (Paint-Dot-Net) de Microsoft
Dans la lignée des grands éditeurs de logiciels qui font des applications gratuites pour attirer les clients vers leurs logiciels plus chers, on pourrait croire, en voyant le titre de celui-ci, que Microsoft se lance dans la course. Pourtant, il faut reconnaître que si la firme de Redmont est souvent décriée pour sa politique en matière de logiciels payants, ce gratuiciel de retouche s'écarte sensiblement de la politique que semblent suivre les ténors de la retouche d'image. Aucun des éléments ne semble bridé et le choix des possibilités et des fonctions est relativement vaste. On a à faire à un logiciel complet que même les professionnels savent apprécier. Certes, on ne peut pas tout faire, comme avec certaines applications genre grosse usine comme Gimp, entre autres, mais il ne néglige pas l'utilisateur ni l'amateur averti en proposant largement plus que certains de ceux analysés récemment (Corel Snapfire, ou encore Google Picasa, etc. pour ne citer qu'eux). Force est de reconnaître que Microsoft essaie de s'acheter une image différente dans ce domaine. Il faut également y voir une approche différente, puisque ce " Dot-Net " fonctionne sur une base totalement inédite et il est probable que la gratuité vise à promouvoir ou tester ce nouveau comportement et mode de programmation. En effet, pour pouvoir utiliser ce logiciel, il vous faudra en premier lieu installer (si ce n'est pas déjà fait) framework.NET dans sa version 2.0. Ce logiciel ne tournera que si ce mode Framework.net est en fonction. Cela mis à part, c'est un remarquable logiciel qui fait aussi bien que certains grands, avec la gestion de calques, y compris les niveaux de transparence, des filtres intéressants et utiles, des possibilités, bien que assez complexes à mettre en œuvre, d'ajouter des " plug-ins ". De plus, les extensions les plus utilisées par les photographes (comprenant naturellement le JPEG, le TIFF, le Targa, PNG etc.) sont accessibles sauf peut être les psd et les XCF de Gimp. Comme son interface est similaire à bon nombre de logiciels du même genre, l'utilisateur n'aura pas besoin de longues explications pour être " dans le bain " (Clin d'œil aux développeurs de photos) (Images 1 et 2). On remarquera dans le coin en haut à droite les imagettes représentant les photos ouvertes qu'il suffit de sélectionner pour les faire apparaître au premier plan (Image 3). La possibilité comme dans tout bon logiciel de traitement des images, de créer ses images sur mesure est évidemment facile à gérer au moyen de la commande " nouveau " (Image 4). En dessous de la barre de menu et des icônes de service (enregistrer, ouvrir etc.) figure une sorte d'onglet marqué outil qui se déroule à la manière d'un menu en affichant les composants du menu flottant des outils (Image 5) avec les explications et les choix des paramètres des outils (Image 6). Bien construit avec des menus clairs et efficaces (images 7 à 12) permettant visiblement beaucoup de travaux sur les images, certains convenant largement à des besoins de types professionnels, d'autres, un peu plus proches de l'utilisateur moins spécifique. Tous cependant y trouveront un excellent moyen gratuit de retoucher professionnellement ses images (Images 13 à 15). Notons au passage le réglage des couleurs par curseurs, les graphes et les colorisations sélectives, entre autres. Au niveau des filtres et des réglages, un aperçu direct et une exécution relativement rapide permettent de travailler agréablement. Pour preuve, l'application du filtre " verre dépoli " qui simule des grains jusqu'à 10 pixels de diamètre, s'effectue en moins de 30 secondes sur un pentium IV à 2,4 GHz (Images 16 à 19) alors que l'application de teinte ou la modification de la saturation ou de l'intensité est visible instantanément (Images 20 et 21). A noter également une gamme de grossissement (loupe) impressionnante comprise entre 1% et 3200% (Image 22). Au moment où vous quittez un travail sans enregistrer, la boîte de dialogue qui s'affiche est plus explicite que certaines boîtes qui vous proposent les boutons avec un texte succinct. Ici, vous avez droit à un petit menu avec explications en regard de chaque bouton (Image 23). L'installation de plug-ins passe par le menu d'aide où le bouton du même nom ouvre une liaison Internet vers le site Paint.NET avec toute sa panoplie d'éléments disponibles (Image 24). On y trouve des filtres, des correcteurs, (balance, etc.) et passablement de gadgets tant cette application semble susciter de vocations parmi les programmeurs. Bien qu'il ne rivalise pas (ou pas encore) avec les grosses pointures du genre, Paint.NET semble vouloir offrir une alternative intéressante dans le milieu des gratuiciels de retouche d'image et surtout sa simplicité et sa rapidité d'exécution en font un excellent outil pour amateur averti et même pour professionnels exigeants mais qui n'ont ou n'auraient pas forcément besoin des usines complexes au quotidien. Ce logiciel fait partie de ceux qui méritent une étude et un comparatif beaucoup plus approfondi, ce qui n'est malheureusement pas possible en ces lignes. Paint.Net (Image 25) est disponible sur beaucoup de diffuseurs (télécharger.com, Clubic, 01.net, etc.) ou sur le site officiel à l'adresse : http://www.getpaint.net/index2.html . Que ceux que la langue de Shakespeare rebute se rassurent : Une fois téléchargé, l'installateur vous demande dans quelle langue vous voulez travailler et si le cœur vous en dit, vous pourrez même utiliser le japonais ou le chinois. Quoi qu'il en soit, si vous vous êtes trompé, le menu aide prévoit la possibilité de changer la langue en 2 clics de souris. |
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