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La critique d'Hervé Cornette
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La critique d'Hervé Cornette
Il est dur ce retour de congés ! Chaud sur Paris, chaud au boulot, chaud en photos avec la rencontre réussie des Photophiles organisée par Solfordo, notre modérateur du forum critique. C’est toujours intéressant que de discuter en direct de notre passion, cela aplanit les problèmes liés parfois à la communication écrite, si vous voyez ce que je veux dire…..
On dirait que j’essaie déjà d’aplanir les réactions à venir ?…..
Une photo en noir et blanc. Le sujet c’est le noir et blanc ? Je n’ai vu rien d’autre. Il y a bien une atmosphère humide avec le fond brumeux au loin et les reflets sur la route. Et ensuite ? Un espace vide avec des cercles sur la gauche, puis quelqu’un qui marche et dont la tête se confond avec un montant de garage ou du poteau électrique téléphone et puis une poubelle avec des graffitis et puis… rien. En fait c’est vide à gauche et plein de détails à droite. Le déséquilibre est trop important pour lire quelque chose. Tiens ! Puisque je parle de déséquilibre, votre photo est bancale dans le sens horaire. Il y a quand même un minimum quand on présente une photo au monde : un peu de soin.
Bon, le point positif c’est l’ambiance grise en accord avec l’humidité au sol. Ça fait peu pour faire une photo.
Après la grisaille, la chaleur, le soleil, le calme. Le panoramique m’a surpris dans un premier temps. On est habitué à cette mise en page pour les paysages, ce choix est cohérent avec ce que l’auteur me montre : une personne qui travaille inconfortablement au raz de l’eau à arracher des algues (je pense), les avoir sur la tête dans un panier pour les transvaser ensuite dans une pirogue, bonjour le confort ! L’absence d’espace au dessus du panier amplifie l’effet de tassement cohérent avec la position du personnage, dommage qu’il soit vide ce panier. Imaginez le panier plein, en opposition avec la quantité d’algues dans la pirogue ! L’allongement provoqué par le panoramique amplifie cette vision de travail à fleur d’eau. La perche couchée sur la pirogue contribue à l’ensemble. J’aurais probablement retiré tous les points du second plan pour qu’il ne reste aucun repère de profondeur de paysage. On y retourne pour attendre que le panier soit rempli ? ? ?
Un éléphant ça trompe, ça trompe,
Un éléphant, ça trompe énormément !!!
Une fois qu’on a dit ça, que dire d’autre ? L’ombre chinoise est un exercice pourtant facile : on joue sur les lignes, les proportions sombre-clair, on nettoie tout ce qui gêne. Pourquoi avoir laissé cette grosse partie noire sur la droite ? Un bon coup de cutter (sur la photo) vertical à droite (au début de la descente de la trompe) et déjà la présence de la trompe et de la partie ciel est équilibrée. Ensuite, on gomme les feuillages flous et on a déjà quelque chose qui tient un peu plus la route. Après on aime ou on n’aime pas les ombres chinoises, c’est un autre débat.
Deux photos sur trois pas soignées, pas terrible ça. Ça ne vous gêne pas de poster un travail pas fini ? Moi si. Qu’on envoie un cliché dont on n’est pas sur, aucun problème là-dessus, les rubriques d’analyses d’image (ou de critique) sont là pour ça, et c’est le rôle des chroniqueurs d’essayer d’apporter un éclairage sur ce que les « autres » voient et ça affine ensuite notre approche photographique. Il y donc a un minimum à faire, par respect par ceux qui s’essaient à cet exercice, mais surtout par respect pour tous ceux qui vous regardent.
Boubat, « En photographie la technique est souvent extrémiste...La technique doit être un support. Un support de quoi ? C’est la question. »
Bon, ça nous en fait une sur trois, on a eu pire.
Le mois prochain sera bon.
Hervé Cornette (photocor)
La critique de POV
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"Bonjour à tous, salut RV,
POV"