Anarchy in Athens

par Laurent François 

Après six mois passés en Grèce, voici donc des extraits de mon deuxième book.

[Anarchie], nom féminin, du grec " an- ", préfixe privatif signifiant " absence de ", et " archos ", le " commandement ", ou " ce qui est premier ".

De retour d'Athènes, cette cité-portail de l'Orient. Un chaos de rues, d'asymétries sociales comme architecturales. La capitale se dresse sur une faille sismique, se déchire janusienne toujours entre deux voies ; la consommation ou le communisme, l'Antiquité face aux galeries d'Art moderne, Exarchia l'anarchiste ou Glyfada la nightclubbeuse. Entre les clowns de la rue des chaussures, Ermou,  et les Pierrots qui pleurent, qui se piquent près de la place Omonia… Binaires références du haut de mes vingt ans. 2+0, 1+1+0, 2+0= ?

Guère de référentiels, de la fierté dans les regards et de l'idéal sur la carte bleu, les Eglises à chaque coin de rue et la spiritualité qui bat de l'aile. A l'ange, à l'ange !

Peu de lien entre les choses dans ce pays qui naît à peine, entre tous ces éléments urbains qu'on voudrait lisses mais qui marient pourtant la pierre troglodyte au ciment ardent.

Ici les étudiants de Polytechnique manipulent les cocktails Molotov depuis leur rébellion contre le "régime des colonels ".

Les pierres contre les pères, les poings contre les gilets pare-balles, le A de stigmates contre la croix d'or…

Les Grecs ont à soulever leur terre. Reportage - déclic à vif.

Encore chercher la cohérence dans l'incohérente apparence.

Laurent François
Déclics Association
(Sciences PO Lyon)
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