Christopher Taylor réalise Steinholt – une histoire de l’origine des noms, une série de photographies explorant l’histoire familiale de son épouse, mettant en lumière les liens intergénérationnels sur plusieurs générations et l’impact du temps sur les paysages. Il évoque la transmission des noms comme un moyen de perpétuer la mémoire. Cette série, réalisée entre 2011 et 2018, mène à un total de soixante-dix tirages argentiques en noir et blanc de format carré (72×70 cm) sur papier baryté qu’il a pour habitude de développer lui-même dans sa chambre noire du sud de la France. Son choix du noir et blanc reflète les contrastes des étés islandais, baignés de lumière intense, et des longues périodes d’obscurité. Christopher Taylor fait partager les émotions qu’il a ressenties lors de sa découverte de ce territoire à la fois rude et magnifique. À travers ce projet photographique mené pendant cinq ans, Christopher Taylor interroge les liens qui nous unissent aux ancêtres et tente de saisir l’empreinte laissée par le passage du temps sur le paysage. Ses photographies se distinguent par des compositions mettant en valeur les lignes droites, des sujets centrés et un format carré. Le travail final qu’il nous propose nous offre une harmonie visuelle, entre les éléments artificiels et naturels. Pour Christopher Taylor, tous les éléments coexistent dans un même environnement et une même réalité. Son travail à Steinsholt se démarque par la relation qu’il tisse entre la nature, les animaux, les humains et les objets créés de la main de l’homme, formant ainsi un paysage où tout se fond dans une harmonie, reflétant sa vision artistique, avec une attention particulière portée à l’effet du temps.