All About Photo est heureux de présenter l'exposition ‘The Lives of Others’ par Meg McKenzie Ryan Faisant partie de l'exposition exclusive en ligne développée par All About Photo, cette exposition est visible tout au long du mois de mars 2024 et comprend vingt photographies issues de la série ‘Meg McKenzie Ryan’. ‘The Lives of Others’ Produire une photographie ronde peut dérouter certains spectateurs, car ils ne sont pas habitués à cette forme. Laissez-nous vous expliquer comment cette forme a été obtenue. Certains photographes se concentrent étroitement sur leurs sujets, à l'instar de Richard Avedon, un grand photographe. Utilisant un appareil photo grand format et réalisant de grands tirages, chaque détail est clair. Il optait souvent pour un fond blanc uni, mettant en valeur les visages tachetés de rousseur, les taches sur les vêtements ou les rides, contribuant ainsi à la fascination des spectateurs. Meg, quant à elle, explore une approche différente. Elle utilise un appareil photo de terrain au format 8" x 10". Plutôt que d'opter pour un objectif adapté à ce format, elle préfère utiliser un objectif 4" x 5". Le petit objectif, ne couvrant pas entièrement la feuille de film et étant rond, produit des images rondes avec un grand angle. Ce choix découle de sa volonté de comprendre la culture. Elle est convaincue que l'environnement influence les individus. Ainsi, des détails apparemment anodins comme un rouleau de papier toilette posé sur une télévision dans un salon impeccable révèlent que la salle de bain n'est pas attenante. Les enfants, curieux, s'immiscent souvent dans la scène photographiée, tandis que les mères, présentes en bordure des photos, supervisent la séance, devenant ainsi parties intégrantes de l'action. Pour ses prises de vue, Meg choisit les quartiers les plus pauvres de Mexicali, Mexique, capitale de l'État de Basse-Californie. Avec une population de plus d'un million d'habitants, les possibilités étaient infinies, mais les difficultés des résidents étaient palpables. Meg vivait quelques kilomètres au nord de la frontière de Mexicali, dans le désert de Californie, aux États-Unis. Les étés y sont longs, avec des températures diurnes dépassant souvent les 115 degrés Fahrenheit, et les nuits restant au-dessus de 90 degrés Fahrenheit. De plus, la région est parcourue de failles sismiques majeures, et environ tous les dix ans, un tremblement de terre d'ampleur frappe, provoquant des dégâts considérables. Meg se rendait donc dans les quartiers de Mexicali, arrêtant son véhicule près d'une scène animée, déployant son appareil photo et demandant la permission de capturer l'instant. Les habitants ne lui refusaient jamais ce plaisir. Bien que son espagnol soit limité, cela ne posait guère de problème pour laisser les sujets choisir qui ou quoi serait photographié : des bébés, des pères serrant leurs fils, des amis souriants, ou même un chien adoré par un jeune garçon. Dans ses photos, les bords sont aussi importants que le sujet principal. C'est là que les mères se tiennent, les bras croisés, supervisant la scène, tandis que les enfants non sélectionnés observent depuis les abords. Les fissures dans le stuc des maisons, le bois soutenant les patios, les lits à l'entrée des habitations, tous ces détails ajoutent à la richesse des images. L'été, avec sa chaleur écrasante, est particulièrement difficile pour les habitants de Mexicali. Certains, pas tous, disposent de refroidisseurs évaporatifs, offrant un répit relatif dans cette fournaise, surtout lorsqu'il n'y a pas d'humidité. Ces détails confèrent à ses photographies une profondeur et une signification riches, nécessitant une observation attentive pour en saisir toute la portée. Espérons que les spectateurs prendront le temps de le faire.