Infrastructure et Nature : Equilibre ou Confrontation ?
par Delphine Gamblin
La construction humaine est traitée en noir et blanc : en face, la nature, dans toute son importance, en couleurs. Effet d'intensité dramatique, intériorisation, la vie est dedans, enfouie dans la pierre, l'asphalte, derrière les croisées. La logique humaine s'impose inéluctable, fonctionnelle.
La nature apparaît colorisée suivant ses saisons, légère et prégnante à la fois : elle vit, elle respire malgré l'emprise humaine. Nature, souvenir éphémère, soldée ou avenir restitué ? Chaque sensibilité en percevra ce qu'il veut.
Dans cet espace naturel, ciel et eau ne font souvent qu'un, rejoints dans leurs reflets, proches et si lointains en même temps, toujours présents comme si ces deux forces nous enveloppaient, nous protégeaient, tels des vigiles.
Car le miroir ne saisit que le nuage, récurrent mais fugitif, comme si la ville etait un effet de mirage.
Mais encadrés, bordés, domestiqués, les fleuves à l'intérieur des villes font-ils encore partis des éléments naturels ?
L'équilibre créé par l'horizontale qui nous est imposée créée une frontière où les territoires semblent bornés, créant une proposition acceptable entre nature et ville.
Mais là où la nature n'apparaît presque plus l'horizon s'ouvre vers l'élément indompté : la mer.
L'effet produit par la ligne de fuite des balcons des immeubles nous invite à l'évasion, à sortir de la ville. L'effet accentué par la voie tracée par les lignes parallèles des passages piéton, nous fait au contraire rentrer dans la ville au point que la mer disparaît totalement ; comme si celle-ci malgré sa présence avait été dissoute par la présence humaine.
L'équilibre placide des compositions semble exprimer un équilibre possiblemais de quel équilibre parle-t-on ?
La part de l'homme rendrait-elle compte de la beauté de la nature ?
La nature mettrait-elle en avant la part humaine ?
Informations Techniques
Images prises avec un Minolta Dimage X
Impression Epson Stylus 2100
Retouche Photoshop 7
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