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J'ai testé... Le calibreur ColorMunki de X-rite

J'ai testé pour vous... Le calibreur ColorMunki de X-rite.

Après avoir présenté au printemps dernier le calibreur Spyder, (voir l'article) j'ai découvert un autre appareil, d'apparence sympa et qui s'attelle aux mêmes tâches: la calibration des écrans et des imprimantes. Afin de permettre une parfaite cohésion entre les images prises par les appareils numériques, surtout ceux dont le format RAW peut être développé différemment, et le rendu obtenu sur papier, en tenant compte des nombreuses sortes et qualités tant des imprimantes que des supports, le calibrage est devenu une nécessité. Sans vouloir revenir sur l'utilité de ces appareils dont il a déjà été question précédemment mais pour celui qui veut rendre le plus parfaitement possible l'image visualisée la chaîne informatique se doit de comprendre de tels instruments. Certes les paramétrages automatiques des producteurs de matériel sont excellents mais pour certains, pas suffisamment. Les petits détails de finitions qui font l'image parfaite se doivent d'être fidèle à la conception de l'auteur.

photographieEn comparaison de l'appareil précédemment testé, le principe de fonctionnement reste le même et il faut passer par des opérations similaires pour obtenir le résultat voulu. Par contre l'aspect et la conception diffère foncièrement. Là où Spyder a besoin de deux appareils pour capturer soit la lumière soit les couleurs sur papier, le ColorMunki fait tout avec un seul. (Image 1) Évidemment, on commencera par calibrer l'écran selon une même procédure pour les deux concurrents. L'appareil est posé sur l'écran mais sans ventouse ni pression quelconque. Le ColorMunki est livré avec une housse en tissus et une lanière renforcée contenant un sable qui fait office de contrepoids. Ainsi, la surface en contact avec l'écran ne laisse pas de trace ni de marques, et le contrepoids est suffisamment lourd pour assurer la stabilité du tout (Images 2 et 3). Comme l'appareil va tester toutes les gammes de couleurs et de luminosité, la calibration prendra évidemment un certain temps. Mais ce n'est pas différent ailleurs. Tout est extrêmement simple et toutes les actions sont guidées pas à pas par le logiciel qui affiche chaque étape à l'écran.

photographieLe ColorMunki ressemble à une grosse souris qui tient dans la main avec, sur le côté, un bouton inséré dans un commutateur rotatif. (Image 4)Ce bouton tombe pile-poil sous le pouce avec, cependant, la  fâcheuse tendance à être pressé intempestivement, lors de déplacement par exemple. En effet, lorsqu'on tient l'appareil serré dans la main, un mouvement latéral suffi à nous faire effectuer une pression sur ce gros bouton. Heureusement, le logiciel semble bien gérer ce genre de clic inopportun et n'en tient pas compte si l'appareil n'est pas en train d'effectuer un calibrage. Le mouvement de calibrage s'effectue dans le sens vertical lors de la saisie des couleurs sur une feuille de papier d'où, semble-t'il, l'absence de réaction aux clics sur un mouvement latéral.
Une fois l'écran calibré, on peut passer au calibrage de l'imprimante. Là également, le logiciel vous guide pas à pas et commence par vous faire imprimer une page de couleurs selon les paramètres d'usine. A la différence de son concurrent le « Munki » vous demande sur quel genre de papier vous aller imprimer – mat ou brillant. Ensuite, le logiciel vous demande de patienter pour laisser sécher l'encre, ce que le Spyder ne m'a pas proposé dans sa version 3. (Il est possible que cela ait changé avec la nouvelle version 4). Cette attente peut être sautée au gré de l'utilisateur photographiemais il n'est pas certain que ce soit judicieux. Après une dizaine de minutes, l'opération se poursuit en parcourant, relativement rapidement, les diverses couleurs imprimées dans le sens des flèches. En fait, les couleurs ont chacune une forme pointue assimilée à une flèche et il suffit de passer régulièrement dessus pour que la saisie soit effectuée. Ce procédé, beaucoup plus rapide que celui du concurrent (on doit cliquer sur chaque couleur témoin pour la saisie avec le Spyder) semble très fiable malgré sa facilité et sa rapidité. (Image 5) Une fois terminé, le calibrage peut être stocké au format .icm reconnu par la plupart des logiciels de traitement de l'image.

Connecté par USB, le Munki permet également de mesurer la lumière ambiante. Tout se fait par le même capteur, situé sous l'appareil. Lorsqu'il est dans sa housse, pour le rangement, un petite « porte coulissante » permet de protéger ce capteur. C'est apparemment plus par sécurité que nécessité car le capteur est derrière une optique en verre et peu délicat mais c'est un bon point pour ses concepteurs.
Proposé dans la même catégorie de prix, les deux appareils se valent en terme de calibrage. La différentiation entre les deux produits, demeure dès lors une question personnelle, à savoir disposer d'un appareil ou de deux pour un calibrage complet de la chaîne constituée par l'écran et la sortie sur papier, une manipulation différente lors de la calibration et la façon de gérer la lumière ambiante, que ce soit sur un reposoir pour l'un ou avec l'appareil posé à côté de l'écran pour l'autre.
photographieLe choix est difficile tout comme la recommandation tant la qualité des deux est exemplaire. Il faudra prendre en compte des critères subjectifs ou la disponibilité du produit pour faire son choix. A moins que des actions du côté des prix fassent pencher la balance...

Images de l'auteur.

Remy Pilliard Pour en savoir plus sur l'auteur de cette rubrique
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