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Raw Therapee


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Par : Rémy Pilliard

Raw Therapee (Open Source), communément appelé RT

Les logiciels actuels de gestion de l'image et de traitement des formats RAW, exceptés ceux fournis par les fabricants d'appareils photo, sont devenus onéreux et pas forcément à la portée de tous ceux pour qui la photo est une passion avant d'être une profession.
Dans le domaine des concurrents de produits phares, à l'image de ce qu'est un GIMP dans son domaine, le monde du gratuit et de l'Open Source propose un gratuiciel complexe mais très complet et capable de rivaliser avec les meilleurs. Pour ceux qui veulent un logiciel professionnel et à la hauteur de Lightroom (R) d'Adobe ou d'Aperture (R) d'Apple, sans toutefois dépenser un centime (ou une modique somme si vous désirez soutenir les auteurs mais rien de comparable avec les montants des ténors évoqués), Raw Therapee est un logiciel puissant, très puissant. Presque trop, surtout par sa complexité. Mais cette complexité, même si elle peut en rebuter quelques-uns se maîtrise avec patience. C'est un logiciel fait par des experts et des techniciens, pour des experts et des techniciens. En y allant calmement, point par point, on se rend rapidement compte qu'on a un véritable laboratoire professionnel à disposition. Presque plus élaboré que ses concurrents payants. Presque, car sa force réside dans le détail que les autres compensent par du savoir faire.


Sous Windows, le lancement d'une fenêtre DOS peut surprendre au démarrage mais on a vite fait de la faire disparaître dans la barre des tâches. Elle se fermera d'ailleurs automatiquement à la fermeture de RT. On remarque alors cette similitude avec tous les autres logiciels de traitement de l'image actuels, cette profusion de noir, d'anthracite et de gris. Pour ceux qui aiment un peu de couleur, le DarkOrange donne un très bel effet et se sélectionne parmi les autres paramètres de l'application. Une fois ouvert, le premier réflexe sera de le mettre dans la langue de l'utilisateur. Facile, le terme anglais est presque le même qu'en français, « preferences » se trouve en bas à gauche dans le cadre et ouvre une fenêtre dans laquelle le choix de plus d'une vingtaine de langues s'offre généreusement. C'est également dans cette fenêtre que les préférences générales et tous les détails se peaufinent. Il est préférable, vu la complexité du logiciel, de changer la langue et relancer RT. Cela permettra par la suite de faire tous les réglages et choix dans une langue familière.
A l'usage, la complexité du logiciel ravira certainement les puristes, les méticuleux mais également les professionnels et les experts exigeants. Car tous les réglages qu'il est possible d'entreprendre sur des fichiers RAW, peuvent être faits avec une exactitude remarquable et une minutie impeccable. Tout se règle (ou se dérègle si on n'y prend pas garde) et il convient de bien savoir ce que l'on veut faire avant de se lancer. Le mieux, comme souvent avec ce genre de logiciels est d'y aller pas à pas. L'importation et la création des bibliothèques est probablement ce qui devrait poser le moins de problèmes, étant donné que tout s'y passe comme dans les autres gestionnaires de bibliothèques d'images. On peut sélectionner les qualités, donner des marqueurs etc, bref autant qu'avec un autre logiciel de gestion. Comme ce n'est pas le principal sujet d'intérêt en l’occurrence, passons directement  au traitement des fichiers RAW. Dans les préférences et pour éviter toute désagréable surprise, il est préférable de paramétrer l'onglet « traitement de l'image » en y précisant ses intentions en premier lieu. Par prudence, enregistrer les paramètres de l'image accolés au fichier d'entrée permet de retrouver ses paramètres si l'image vient à être déplacée. Pas certain que ce soit également le cas lorsqu'elle est en cache mais rien n'empêche de sélectionner les deux simultanément , avec une priorité au fichier accolé. (au cas où ... !) Ainsi, avec les deux fonctions tournant ensemble, le traitement se fait plus rapidement avec le cache mais garde une certaine sécurité avec le fichier joint.
Cela fait, l'édition d'image offre une grande panoplie de fonctions. Rien ne manque si ce n'est, peut être pour certains, la notion de correction de la « vibrance » mise en exergue par « Adobe ».
Cerise sur le gâteau, si on peut dire, l'affichage peut se faire sur deux écrans simultanément avec le navigateur / bibliothèque d'un côté et l'édition des images sur l'autre, comme avec les « gros calibres » présentés en comparaison.
La courbe tonale à disposition, une fois maîtrisée devrait pouvoir faire l'affaire, cependant. Au titre des corrections et développement, il y a matière à étudier longuement tant les outils à disposition sont nombreux.  6 onglets traitent de l'exposition, du détail, de la couleur, des transformations, du RAW et des métadonnées. Ensuite, chaque onglet comprend au moins 3 sous-groupes sauf  les métadonnées qui ne proposent « que » les EXIF et les IPTC. N'étant pas spécialiste de ce genre de  détails, il est difficile de savoir si l'absence d'affichage et de traitement  des données XMP a une réelle importance. Mais déjà, rien que dans l'onglet de traitement de l'exposition, les 4 nouveaux onglets disponibles permettent de traiter l'exposition en soi avec des paramétrages automatiques, (enfin semi automatiques puisqu'on peut encore paramétrer le degré de rognage qu'utilisera l'application pour niveler automatiquement), des compensations d'exposition, des compressions de hautes lumières, des ombres, des définition du noir, de la luminosité et du contraste (séparément), de la saturation et la courbe tonale à formes multiples ou personnalisable (!) Les trois autres onglets traitent la récupération des hautes lumières, le gestion coordonnées des ombres avec les hautes lumières et les courbes Lab personnalisables comme la courbe tonale.
Nous n'en sommes qu'au début et il y a encore l'onglet « détail » qui comprend la netteté, le bruit, les aberration, les contrastes par niveaux, suivis par la « couleur » qui comprend évidemment la balance des blancs, les canaux et les mixages, l'ICM et le TSV (que j'avoue ne pas connaître et pas encore avoir étudié). Vient ensuite l'onglets des « transformations » qui gère le cadrage et recadrage, les dimensions, la géométrie de l'image et les problèmes d'objectifs telles que les distorsions et autres aberration chromatiques ou visuelles. L'onglet RAW s'occupe du dématriçage, de traitement pré-dématriçage de l'exposition, de la trame noire et encore des aberrations chromatique. Il va falloir sérieusement plancher dans ses notes pour distinguer l'aberration chromatique du RAW de celle des transformations. L'onglet des métadonnées a déjà été évoqué avec les IPTC et les EXIF.
Jusqu'ici, il était question de traitement des images. Mais l'explorateur de RT possède trois onglets de travail, celui consacré au développement qui vient d'être évoqué auquel s'ajoutent un onglet de filtration des images (plus axé sur la gestion de la bibliothèque d'images) et un pour l’étiquetage. Le filtrage peut se faire sur les métadonnées et l'étiquetage se fait directement dans l'explorateur. Le dernier onglet est une particularité du logiciel : la file d'attente. Lorsqu'une image est traitée, elle n'est pas automatiquement transformée. Elle est mise dans la file d'attente ; plus exactement il faut la mettre dans la file d'attente et pour cela, une fois les paramétrages de l'image terminés, il faut lancer le traitement en activant les deux roues dentées à côté de l'image (dans l'explorateur) ou en bas à gauche (dans la fenêtre de traitement de l'image). Cela a pour effet de mettre l'image dans cette file d'attente. Le travail peut se faire automatiquement à condition d'avoir coché le démarrage automatique dans l'onglet. A défaut, il suffit d'aller dans cet onglet pour effectuer ce lancement. Mais le fait de ne pas lancer le travail automatiquement a son avantage car il est ainsi possible de définir les formats de fichiers de sortie et leur emplacement ainsi que d'ajouter des compléments au nom du fichier (numérotations, etc.). Dernière particularité ressemblant aux grands ténors de l'image, la possibilité, depuis l'éditeur, d'accéder directement au logiciel de traitement d'image tel que paramétré précédemment dans les préférences (Photoshop, Gimp, ou autres.)

En 2010, FUJI Films a sorti son appareil S200 EXR avec un format de fichier RAW assez particulier. Jusque là, seul le logiciel fourni avec l'appareil permettait de traiter ces fichiers, au grand dam de beaucoup car ce logiciel est loin d'être performant. Ni Apple, ni Adobe ne semblaient vouloir entreprendre les démarches nécessaires pour que leur logiciel lise ce format. RT le fait ! Depuis d'autres petits explorateurs et gestionnaires (dont certains gratuiciels comme Fast Stone Viewer) le font également mais pas au niveau des logiciels spécifiquement dédiés au traitement RAW. Ce qui démontre, une fois de plus, que les barrières commerciales mises en place pour freiner la concurrence sont toujours et encore contournées par le monde des internautes qui se refusent à entre dans cette guéguerre. Tant mieux pour les utilisateurs et tant pis pour ces riches concepteurs qui ne pensent qu'à se faire de l'argent sur le dos des photographes. Et ce n'est là qu'un exemple de fichier RAW que les « gros cubes » ne veulent pas traiter mais que RT prend gracieusement en compte et sans rechigner.

Et puis ... Tout de même, quelque chose vient perturber ce beau tableau : On a beau chercher, passer et repasser par tous les onglets, les fenêtres et les menus. Il y a une fenêtre spécialement prévue pour l'enregistrement, l'importation et l'export de fichiers et de documents mais ... impossible d'imprimer les documents ou les images. Pas de paramétrages possibles des imprimantes, pas de possibilités de publier des images. Est-ce une volonté délibérée des auteurs pour ne pas se charger du fardeau des multiples pilotes et autres drivers d'imprimantes ? C'est vrai qu'il existe suffisamment de logiciel qui s'acquittent fort bien de cette tâche mais quelque part, ce détail est troublant voire ennuyeux. Devoir changer de logiciel juste pour imprimer ...
Autre petit détail mais qui, heureusement n'est pas un défaut, le logiciel ne s'installe pas. La version précédente, 2.4, diffusée par des sites de téléchargement disposait d'un installateur et d'une fonction créant les icônes et les menus de démarrage. La version 3 n'étant pas encore entièrement finalisée, il n'y a pas à proprement parler de fonction d'installation.
Il n'y a cependant aucune crainte à avoir car ce n'est vraiment pas sorcier. Les fichiers de la dernière version pour Windows (tant 32 bits que 64 bits) sont compactés avec 7zip (disponible et utilisable gratuitement). Une fois téléchargée, il suffit de décompacter cette version 3 dans le répertoire de votre choix (avec les programmes c'est plus simple à retrouver) à l'aide d'un dézipeur et de rechercher le fichier « RT.exe » (ou RT si votre explorateur n'affiche pas les extensions connues). Un clic droite sur votre souris fera apparaître le menu dans lequel vous pourrez sélectionne « créer un raccourci » lequel s'affichera en dessous de RT.exe. Ce raccourci se transporte ensuite facilement (copier/coller, glisser/déplacer etc.) là où vous souhaitez l'avoir, y compris dans la barre des tâches où il vous gratifiera d'une belle icône circulaire aux couleurs de l'arc en ciel.

La version stable pour windows la plus récente est disponible à cette adresse.
32 bits (16 avril 2011):
http://www.rawtherapee.com/releases_head/windows/rawtherapee_win32_stable_2011-04-16_OMP_MMAP-RelWithDebInfo_3.0B1.7-1143511dbcfb.7z
64 bits (16 avril 2011):
http://www.rawtherapee.com/releases_head/windows/rawtherapee_win64_stable_2011-04-16_OMP-Release_3.0B1.7-1143511dbcfb.7z

Les versions Mac n'ont pas été testées (ne possédant pas de Mac) mais ne devraient pas poser de problème :
Le directory : http://www.rawtherapee.com/releases_head/mac/
Une version stable
http://www.rawtherapee.com/releases_head/mac/rawtherapee_osx105_2011-01-29_release-3.0-a1+648-0b36aeb0bc23.dmg

Et enfin, ce lien conduit à la version Linux :
http://www.rawtherapee.com/releases_head/linux/rawtherapee_2011-04-23_gentoo.64_default_release_Dev-3.1m2.2-05895b07b959.tar.bz2

Attention, il est possible que l'adresse change en fonction des évolutions du logiciel. Les répertoires contenant ce gratuiciels vont cependant subsister. Il suffira alors de supprimer ce qui suit la dernière barre oblique (/) pour retrouver le contenu du répertoire correspondant à la version de l'OS. (Win, Mac ou Linux)

Pour terminer, plusieurs auteurs francophones ont pondu des modes d'emploi de ce logiciel. La communauté des logiciels a également passablement de sites de discussion sur ce logiciel tout comme le site officiel qui propose de la documentation mais encore sur les anciennes version à l'adresse http://www.rawtherapee.com/?mitem=6 (en plusieurs langues)

Rémy Pilliard
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(www.)d-aprilli.net ou d-aprilli.org

Images : copies d'écran de l'auteur

 

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